Comment est apparue la société machiste.

Au Néolithique les sociétés humaines étaient largement matriarcale. La raison en était assez simple : seules les femmes avaient le pouvoir miraculeux de donner la vie. Plus il y avait de femmes plus la tribu s'agrandissait. Ce pouvoir leur était accordé directement par les dieux/esprits de la fécondité et leur conférait un statut sacré. Car à cette époque personne ne faisait le lien entre sexualité et procréation.

Cette société de chasseurs/cueilleurs est progressivement passée à des sociétés d'éleveurs nomades (par endroits). La proximité avec le bétail a mis à jour une évidence : sans mâles le bétail femelle n'engrossait pas, et dès qu'un mâle commençait à copuler des petits apparaissaient. Et tout ceci sans qu'ils rendent un culte particulier aux divinités de la fertilité.

Ainsi, immense révélation, les hommes avaient également un pouvoir de féconder. Or ce pouvoir de perpétuation de l'espèce ou plus précisément de la tribu ou du clan, est une possibilité nouvelle d'éternité. Les hommes allaient acquérir ce pouvoir mystique jusque là dévolu aux femmes.
Seul petit problème, jusqu'ici les coïts se faisaient au gré du désir des femmes, selon l'envi du moment et avec un peu n'importe qui. Comment savoir de qui était on le père ?
Le seul moyen fût de s'assurer de l'exclusivité des rapports sexuels avec une ou plusieurs femmes. Or ceci ne se fit pas sans rapport de force. Car si d'une part il fallait dissuader les femmes d'aller voir ailleurs par la force (ce qui n'est pas le plus compliqué) il fallait aussi dissuader les autres hommes. Ce qui implique un rapport de force hierarchique entre les hommes. Ce rapport de force, guerrier, permettant par la même occasion de "posseder" plusieurs femmes à la fois.

Si la puissance d'une tribu allait dès lors toujours se manifester par le nombre de femmes, celles-ci étaient désormais directement rattachées à un homme. Lorsqu'un homme allait prendre de force les femmes des tribus voisines il augmentait la puissance de son clan.
L'homme allait donc rejoindre sa part instinctive consistant à multiplier les rapports sexuels et à s'assurer un maximum de dépendance.

Cette multiplication des coïts et la compréhension de leur implication dans la reproduction entraina une petite explosion démographique, qui, couplée aux nouveaux rapports de forces engendra des sociétés de plus en plus violentes. Dans ces nouvelles sociétés le guerrier allait prendre la place centrale. Un enfant mâle allait devenir un robuste guerrier capable d'acquerir de nombreuses richesses et (donc) de femmes, afin d'assurer la descendance de sa lignée.

La plus symbolique de ces sociétés fut sans doute la civilisation indo-européenne (ou aryenne) apparue sur le plateau de l'Iran et qui essaima dans tout le moyen-orient, l'Inde du nord et l'est de l'Europe. Mais également parmis les populations sémites. Ces peuples de guerriers-nomades étendirent leur domination de façon fulgurante sur des populations plus pacifiques et sédentaires, qui, pour s'adapter adoptèrent petit à petit le modèle patriarcal.
Aujourd'hui encore on peut constater que le "machisme" semble rayonner autour d'un point central situé au Moyen-orient et en Méditerranée orientale.
Lorsque les religions abrahamiques sont apparues elles n'ont fait que perpétuer ce modèle de civilisation. Y chercher un quelconque modèle d'émancipation de la femme est fondamentalement impossible.

Je profite du sujet, et de la journée de la femme, pour dénoncer une désinformation très courante en France. J'entend partout dire qu'il y a inégalité des salaires entre hommes et femmes, de l'ordre de 20%
Dis comme ça c'est énorme, et c'est surement vrai, mais on ne précise jamais que ces chiffres sont à travail différent.
Il ne s'agit plus dès lors d'un problème de discrimination, du moins pas uniquement. On peut parler d'orientation scolaire, d'arrêts de carrière suite à des grossesses, parfois de manque d'ambition ou de gnaque mais pas de ségrégation.
Car à poste égal la différence est quasi nulle. D'une part parcequ'il y a beaucoup de fonctionnaires qui fonctionnent selon des grilles d'ancienneté très précises, puis les professions libérales ou marchandes qui dépendent du travail fournit etc.
Ce qui ne veut pas dire que celà puisse exister dans une entreprise, ponctuellement, auquel cas il est toujours possible de faire appel à l'inspection du travail ou autre.

a discuter!!!!!

je viendrai évidemment!!!!

Quand on s'interroge sur la condition des femmes dans nos sociétés, on est frappé par la disparité des situations. Pour bien des raisons, et beaucoup par la pesanteur d'une tradition qu'on tarde à remettre en cause.

Il faut reconnaître que dans un grand nombre de pays, les femmes s'expriment et agissent pour que leurs droits soient reconnus au même rang que ceux des hommes.

Ce combat n'est pas seulement celui des femmes, mais celui de tous les esprits qui veulent réaliser partout la condition citoyenne de l'égalité des êtres qui vivent dans le même pays, sur la même planète et qui contribuent également à la vie économique et sociale.

C'est à la mesure de cette égalité que peut se juger le niveau de civilisation d'une société.

Quand on regarde la condition qui est faite aux femmes dans les différents pays qui composent le monde, on est obligé de constater que partout les femmes ont des droits different à ceux des hommes et que souvent, sans crime aux yeux de la loi, sans même une désapprobation sociale, on peut insulter, frapper, blesser, tenir en esclavage, voire tuer une femme.

Toutes les raisons données pour justifier cet état des choses sont mauvaises ou scandaleuses. Cela peut être une tradition ancestrale, une coutume locale, une nécessité économique, la misère.

Dans les cas les plus révoltants en terme de dignité, de respect de la personne et d'humanité tout simplement, c'est un prétexte religieux qui va considérer la femme comme un objet, voué au plaisir d'un homme, à la procréation, au travail esclave.

Est-il besoin de citer les pays où le droit des femmes est bafoué quand tous sont concernés à un degré ou à un autre, quel que soit leur niveau de développement.

Faut-il citer l' Argentine, l'Australie, la Bolivie, le Brésil, le Chili, le Japon, Israël, le Mexique, la Colombie la Nouvelle Zélande, la Pologne, la Russie, la Roumanie ? N'oublions pas le Portugal, l'Espagne, les États-Unis, le Canada, l'Italie, la Grande Bretagne et la France.

En tout cas, dans ces pays cités, l'évolution a cours et chaque jour la cause des femmes est mise en débat, est présentée, défendue, en progrès!

Pour les autres pays, il faudrait une révolution philosophique,culturelle et sociale ... un combat qui n'est pas encore achevéet!


Pour écrire cet article, j'ai lu:

ONU, US Dept., Human Rights Committee Experts
www.hri.ca et Yves Gery (Le Monde Diplomatique)
Rapport aux Nations Unis 97 et 98
http://www.aidh.org/Femme/HP_DdF.htm
www.ina.fr
ONU et US Dept. et www.undp.org

Citation :

Je profite du sujet, et de la journée de la femme, pour dénoncer une désinformation très courante en France. J'entend partout dire qu'il y a inégalité des salaires entre hommes et femmes, de l'ordre de 20%

Merci Tovi d'avoir reveille de sujet.

Je profite pour citer le rapport intitulé Global Employment Trends for Women 2004, qui présente une analyse de l'emploi féminin salarié, fait apparaître que le nombre de femmes travaillant dans le monde est aujourd'hui plus élevé que jamais.

En 2003, 1,1 milliard des 2,8 milliards de travailleurs dans le monde entier, soit 40 pour cent, était des femmes, ce qui représente une augmentation globale de près de 200 millions du nombre de celles ayant accédé à un poste rémunéré au cours de la dernière décennie.

Pourtant, d'après ce rapport, leur entrée massive dans l'emploi salarié ne s'est pas accompagnée pour elles d'un véritable affranchissement socio-économique et n'a pas non plus conduit à une égalisation des salaires pour un travail de valeur égale.

"en résumé, l'égalité véritable dans le monde du travail n'est toujours pas atteinte".

Mais tout n'est pas aussi négatif. Le rapport fait aussi état de ce que certains employeurs commencent à changer d'attitude et que des entreprises ont maintenant compris que les politiques favorables à la famille, un meilleur accès à la formation et des systèmes renforcés de tutorat favorisent le maintien des effectifs féminins et peuvent contribuer à une augmentation de la productivité.

En outre, gouvernements et syndicats se mobilisent actuellement pour soutenir une réforme de la législation du travail et de la protection sociale qui permette aux mères de conserver leurs droits en matière d'ancienneté, de prestations et de capacité de gain.


Source d'Info:

http://www.aidh.org/index.htm
1. Global Employment Trends for Women 2004, Bureau international du Travail, Genève, 2004.
2. Le rapport Care Work - The Quest for Security, Bureau international du Travail, Genève, 2001.
3. Briser le plafond de verre: les femmes aux postes de direction - mise à jour en 2004, Bureau international du Travail, Genève, 2004.