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 Torturé à mort.

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3 participants
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Tovi
Combattant
Tovi


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MessageSujet: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyMer 15 Fév à 9:45

Voilà en substance le genre d'info qu'on a pu lire toute la journée :

Citation :

PARIS (Reuters) - Un homme a été arrêté mardi soir près de Paris dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement et la mort d'un homme, qui aurait été victime d'un gang utilisant des jeunes femmes pour attirer ses victimes, apprend-on de source judiciaire.

Sa garde à vue, qui a été prolongée mercredi, peut durer au total quatre jours. La police le soupçonne d'avoir été pressenti par le gang de kidnappeurs pour servir d'intermédiaire lors d'une remise de rançon, a-t-on précisé.

La victime, vendeur dans un magasin de téléphonie boulevard Voltaire à Paris, a été retrouvée près d'une voie ferrée de l'Essonne lundi, et a succombé à ses blessures. Son corps, brûlé et tailladé, portait de nombreux hématomes.

Il avait été enlevé le 21 janvier après s'être rendu à un rendez-vous fixé par une jeune femme inconnue. Depuis, sa famille négociait l'éventuel paiement d'une rançon, sous la surveillance des policiers. Une somme de 450.000 euros, réduite au fil des discussions, avait été demandée.

Une centaine d'enquêteurs a été affectée à cette enquête car au moins quatre autres tentatives d'enlèvement similaires, finalement infructueuses, ont été recensées depuis décembre.

Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, et François Jaspart, directeur de la police judiciaire parisienne, ont remis à la presse mardi deux portraits-robots d'une femme blonde et la photographie d'un suspect, le visage partiellement masqué, prise par un dispositif de surveillance.

Le gang utilise toujours pour ses tentatives une jeune femme plutôt jolie, ou un jeune homme élégant, qui aborde sa victime et lui propose un rendez-vous, qui s'avère être un guet-apens.

La justice pense que le groupe compte "au moins trois femmes et plusieurs hommes". Un appel à témoins a été lancé et la justice a lancé une mise en garde aux Parisiens contre les "tentatives de séduction opérées de cette manière".



A quelques variantes près,dans les journaux, les radios c'est à peu près toujours la même chose.On sait que la fille était sans doute musulmane. Mais ce qui n'est jamais dit c'est que la victime était juive. C'est ce qui expliquerait qu'il ait été torturé à mort sans aucune (autre) raison.
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aheuc
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aheuc


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Localisation : Y Grenoblois
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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptySam 18 Fév à 11:50

le réseau a été démantelé mais le chef (qui se fait appeler le "cerveau des barbares" affraid ) est toujours en fuite. Quant au fait que ce sont des agressions anti-sémite ce n'est pas prouvé apparement : le mobile semble crapuleux, ils s'en prenaient surtout à des juifs car ceux-ci étaient "réputés avoir de l'argent" (sic)
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Tovi
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Tovi


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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyDim 19 Fév à 14:03

80% des victimes étaient juives (pour 1 à 2% de la population).
La police a mal fait son travail, pourquoi n'a t'elle pas diffusé plus tôt le portrait robot de la blonde puisque c'est grâce à ça qu'on a pu remonter la filière ?


En attendant on a une victime de plus à mettre sur le compte de la peste verte...
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Tovi
Combattant
Tovi


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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyLun 20 Fév à 10:57

Les ravisseurs auraient récité des versets du Coran au téléphone aux parents de la victime...
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aheuc
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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyMer 22 Fév à 6:19

Par contre le leader du groupe s'est réfugié en Cote d'Ivoire. Et comme le gouvernement Chirak est tricard là bas, c'est pas sur qu'on le retrouve Rolling Eyes
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aheuc
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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyJeu 23 Fév à 10:41

finalement ils l'ont vite retrouvé. C'est bizarre quand même que les flics attrapent plus facilement un type en Côte d'Ivoire que sur le so Français :/
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Emp_Palpatine
Citoyen
Emp_Palpatine


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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyJeu 23 Fév à 12:53

C'est aussi inquiétant... angoisse
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Tovi
Combattant
Tovi


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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyMar 28 Fév à 10:33

"je ne suis pas antisémite, je voulais juste son argent".

Les nazis aussi quand ils ont spoliés les Juifs de leurs biens.

J'imagine aussi des trucs du genre :
"je suis pas raciste, j'ai tué un arabe pour lutter contre le terrorisme" ou encore " j'ai prostituée une noire, mais je n'ai rien contre eux de toute façon ce sont des esclaves, j'ai bien le droit de gagner ma vie non ?"
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Tovi
Combattant
Tovi


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MessageSujet: Re: Torturé à mort.   Torturé à mort. EmptyJeu 30 Mar à 9:48

Le répertoire du portable d'un adulte ne recèle en général que l'infinie
banalité de sa vie. Ceux de "Yalda" - comme dit la petite chaîne en or
autour de son cou -, 17 ans, ou de Tifenn, la petite Bretonne de 19 ans,
ressemblent, eux, aux joyeux abécédaires des adolescents. Une image pour
chacun, des musiques pour tout le monde : amours, amitiés de classe ou de
colo, connaissances d'un jour ou d'un soir, tout est bien rangé dans les
mémoires alphabétiques. Le copain rappeur, c'est "Coups ki danse". A la
ligne G, on trouve "Grosse pute", la fille qui a piqué le petit copain il y
a deux ans. A M, il y a "mon homme" ou " mon mari", à N "cheikh G. du Nord",
le mec rencontré à la gare du Nord. A Y, on trouve aussi "Youssouf le
barbare".

Yalda est la jeune fille qui, le 20 janvier 2006, sur ordre de Youssouf
Fofana, 25 ans, a dragué Ilan Halimi, vendeur de téléphones portables dans
une boutique du boulevard Voltaire, à Paris, avant de l'attirer dans un
piège qui l'a conduit vers sa mort, le 13 février, au terme d'épouvantables
tortures.

Contre la promesse de 3 000 à 5 000 euros, elle a participé à la funeste
entreprise. C'est son amie Tifenn G., une petite brune moins "bimbo" que ses
amies de l'internat de Thiais, dans le Val-de-Marne, mais "rabatteuse" hors
pair, qui l'avait recommandée. Tifenn était fournisseuse d'appâts pour
Youssouf Fofana.

"L'appât". C'est ainsi que les policiers appellent ces insouciantes
aguicheuses et piégeuses d'hommes - telle la Marie Gillain du film de
Bertrand Tavernier. Les garçons du gang de Bagneux disaient plutôt les
"vamps". Des "bêtes de meufs", a résumé l'une d'entre elles aux policiers.
Des belles filles, en clair.

Au fil de leurs aveux devant la brigade criminelle se dévoile une histoire
terrifiante sur fond de vie ordinaire. Comme plus de trente personnes à
Bagneux, elles ont tout su, ou presque, et n'ont rien dit, ou à peine,
imperméables à l'horreur et aux états d'âme, et comme incapables de regrets.
Amorales, plus qu'immorales. Ce n'est qu'une fois Ilan mort d'étouffement,
de peur, de brûlures et de froid, lorsque le portrait-robot de l'une d'entre
elles s'est étalé en "une" de 20 Minutes et du Parisien, le 15 février,
qu'elles se sont décidées à avouer. Par peur de ce qui pourrait leur
arriver.

L'histoire commence à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, au pied des tours.
Cité des Pruniers-Hardy, de la Pierre-Plate ou des Tilleuls, on se connaît
depuis la primaire et le lycée Joliot-Curie. Les "petits" deviennent
"moyens", puis "grands". Pas forcément plus sages. " Js8 en ba 2 la tour". "
D ke jte bip desen direct", disent les SMS. On papote dans les voitures
garées sur les parkings. On échange des fichiers de musique MP3 sur
Internet. On s'invite à dormir quand on a été mis à la porte de
l'appartement familial par le père ou la mère, forcément divorcés. On se
serre dans la voiture, le samedi soir, pour aller danser et boire un verre
aux Caves du roi ou au Pacha, à Versailles. On pousse parfois jusqu'à Paris,
du côté de la gare d'Austerlitz, ou encore à la Loco, place Pigalle.
Evidemment, on cherche toujours des "plans tune". Et les filles ne sont pas
en reste.

Audrey L., 25 ans, suit des cours pour devenir assistante médicale. Elle a
besoin d'argent pour elle "et ses parents", a-t-elle fini par raconter aux
policiers. Sa famille paye ses études et lui donne un peu d'argent de poche,
mais elle rêve de retourner aux Sables-d'Olonne - là où elle a "le plus
d'amis" -, et d'acheter des cadeaux de Noël. Elle en parle à Jérôme R., son
petit copain depuis quatre ans et son voisin de la cité des Pruniers-Hardy.
Jérôme - l'un des futurs geôliers d'Ilan -, 20 ans, manutentionnaire
intérimaire à Bagneux, est un mec à filles : Audrey n'est qu'une clandestine
et son autre, la "régulière", Leïla, ne la connaît pas. C'est aussi un
garçon à "plans". "Transporter le shit, le vendre, c'est ce qui se fait de
plus commun dans ma cité et qui permet de gagner de l'argent facilement",
explique Audrey dans sa déposition.

Un soir de la fin du mois de décembre 2005, Youssouf Fofana accompagne
Jérôme chez Audrey. Malgré - ou à cause - de son bonnet noir, de sa capuche
et de sa banane sur le ventre, elle le reconnaît vaguement. Ils ont
fréquenté le collège Joliot-Curie de Bagneux. Il est aussi des
Pruniers-Hardy. Une famille nombreuse, des soeurs, contre lesquelles il
s'énerve, raconte l'une d'elles, lorsqu'elles ont "de mauvaises
fréquentations".

Fofana, lui, a des bons plans. Le garçon - il s'appelle ce soir-là Mohammed,
d'autres jours Oussama - expose sa feuille de route. Il faut "aguicher" un
homme par téléphone, "dans un quartier juif, car il voulait un juif",
témoigne Audrey, et l'attirer à Sceaux. "Si le travail est bien fait, tu
auras 3 000 euros", lui fait miroiter Fofana, sans exclure "5 000 et même
plus". Audrey lui fait promettre qu'"il n'y aura pas mort d'homme". "Mais
non, on n'est pas comme ça. On prendra de l'éther pour éviter de le
frapper", répond Fofana.

Audrey est amoureuse de Jérôme. Pour lui, elle cache dans sa chambre un seau
qui contient des sacs avec du shit et de l'herbe et "l'équivalent de deux ou
trois tablettes de chocolat" de résine de cannabis précoupée, dans lequel
Jérôme vient régulièrement puiser. Elle a confiance.

Autour de quelques rouleaux de printemps, dans un "restau" chinois de
Bagneux, près de la mairie, elle raconte la proposition à sa "meilleure
copine", Muriel I. : le "plan drague", le guet-apens du garçon près de la
Coulée verte, à Sceaux, avant la séquestration et la demande de rançon.
"Mumu" se fâche. Pour elle, il y a quand même une barrière entre le bien et
le mal.

"Si tu fais ça, je le dis à tes parents." "Tu n'as pas à me faire la
morale", répond Audrey. "Comme elle se braquait, nous n'en avons pas reparlé
de la soirée", a raconté Muriel aux policiers.

Fofana prend en main la "formation" de sa nouvelle recrue. Et d'abord, le
B.A.-BA du métier : changer de portable ou de puce, l'éteindre le plus
souvent possible en enlevant la batterie, à cause des écoutes. Opération
repérage, ensuite. Les voilà qui arpentent ensemble les magasins de fringues
du Sentier et les échoppes de téléphones du boulevard Voltaire, entre la
place de la Mairie et la Nation. "Les juifs sont une grande communauté, tous
très soudés et prêts à payer", dit-il.


Pour le compliment, c'est simple. Il lui fait réciter quelques modèles :
"Salut, je m'appelle Natacha, je t'ai rencontré à Georges-V. Un de tes
copains m'a remis ton numéro car tu me plaisais." Audrey-Natacha a rentré
son jean moulant dans ses bottes, ouvert son manteau sur le décolleté de son
tee-shirt, et vite "touché" deux garçons. Mais elle recule devant
l'obstacle. Elle n'arrive pas à rappeler Jérémy, devant lequel elle s'était
fait passer pour une strip-teaseuse. Fofana passe curieusement l'éponge :
"Il m'a dit que cela n'était pas grave car il avait l'impression qu'(il)
n'était pas véritablement juif", confie-t-elle aux policiers. Mais
lorsqu'elle renonce aussi à Marc, il s'énerve : "Quand on commence quelque
chose, il faut le terminer !" Il crie, mais s'arrête là : Fofana se vante
souvent de ne jamais frapper les filles. A sa grande amie Tifenn, qui le
"kiffe", le trouve "gentil" et l'admire, il explique en revanche qu'il lui
faut d'urgence un autre "appât".

Ce sera Yalda. Elève de seconde, elle est scolarisée dans le même internat
que Tifenn. C'est une ravissante brune à la bouche pulpeuse. Sa mère,
iranienne, est réfugiée politique, arrivée en France il y a six ans, après
la mort de son mari. Sa soeur aînée est handicapée mentale. Yalda, elle, a
été victime d'une "tournante", fin 2001, à l'âge de 13 ans. Elle est suivie
par un juge pour enfants de Bobigny et des éducateurs spécialisés.

Fofana trouve Yalda parfaite. "Avec toi, je peux faire des merveilles, lui
dit-il. Au vu de (ton) physique, (tu amasseras) des fortunes : tous les
garçons tombe (ront) dans le panneau." Une nouvelle fois, il décline le
plan, jusqu'au moment du rapt. Il prodigue quelques petits conseils pour
"chauffer le mec" avant de l'embrasser. Yalda répond qu'elle est prête à lui
"prendre la main, mais pas plus". Au passage, elle interroge Fofana sur son
obsession des juifs. "Il a ajouté que nous étions des Arabes et des Noirs,
qu'il fallait qu'on se soutienne. Je lui ai dit que je n'étais pas arabe et
lui ai demandé s'il était raciste. Il m'a dit que non, mais que d'après lui
les juifs étaient les rois, car ils bouffaient l'argent de l'Etat et, lui,
comme il était noir, était considéré comme un esclave par l'Etat."

Mardi 17 janvier 2006, Yalda se fait porter pâle et sèche les cours. Fofana
l'accompagne place de la République. Le chef de bande pointe du doigt les
magasins qui "appartiennent à des juifs" : "Il savait cela, car il m'a
expliqué qu'un jour, il y avait une cérémonie juive, et il avait repéré tous
les magasins qui étaient fermés pour cette occasion", confie-t-elle à la
police.

Yalda entre dans une boutique, peine à "engager le truc" avec quelques
vendeurs. Un dénommé Ilan lui griffonne gentiment son numéro de téléphone
sur un bout de papier. Fofana est ravi. Ils fêtent ça autour d'un panini.
Une heure plus tard, Yalda rappelle le pauvre Ilan Halimi pour lui proposer
un verre, le week-end prochain. A Tifenn, elle raconte qu'elle le trouve
"gentil" et "mignon".

Vendredi 20 janvier. Jour fatal. Yalda a fixé rendez-vous à Ilan à 22
heures, au Paris-Orléans, un de ces cafés glauques et sans âme de la petite
ceinture, aux portes de la capitale. Elle a mis son pantalon blanc et des
cuissardes assorties. Ils partagent un Ice Tea et un Coca au Bouquet
d'Alésia, le troquet d'à côté. Yalda raconte qu'elle habite seule à Sceaux
depuis deux mois. Un dernier verre dans son petit appartement ? Le jeune
homme prend sa voiture. Ils se garent sur le parking d'un gymnase proche de
la Coulée verte et du supposé studio.

Dès les premiers pas de sa promenade romantique, Yalda repère les trois
agresseurs recrutés par Fofana, cachés dans un bosquet, cagoules sur le
visage. Elle connaît la leçon : pour donner le signal de l'assaut, elle doit
prononcer le mot "clé". Elle fouille son sac. "Je ne sais pas où sont mes
clés..." La bande saute sur Ilan. "Dégage !", crie Fofana à la jeune fille,
qui s'enfuit.

"Pendant deux minutes, avec une voix aiguë de fille", Ilan hurle, se
souvient-elle. Ce long cri, c'est le seul trouble de Yalda. Il lui gâche le
début de sa soirée. Elle court jusqu'à la cité des Tilleuls, appelle son
amie Tifenn, qui la prend dans ses bras. Christophe M., un jeune et beau
Martiniquais converti à l'islam - l'"informaticien" et le membre le plus
intelligent du fameux "gang des barbares" - essuie les larmes de la belle
adolescente. "Il m'a dit que je devais me calmer, que c'était pas grave et
que je devais oublier." Christophe M. est chargé de la raccompagner.
Direction Montparnasse : dans l'après-midi, sur MSN Messenger, Yalda a fixé
un rendez-vous à Sami, son petit ami du moment - un apprenti mannequin de 20
ans qu'elle a connu sur Internet.

Alors que, dans une cave de Bagneux, commence le calvaire d'Ilan, tous trois
dînent finalement à l'Hippopotamus de la gare Montparnasse. Carpaccio à
volonté au menu des garçons, glace pour Yalda. Christophe a du mal à prendre
congé. Mais Sami et Yalda s'en vont à l'hôtel. Dans les cités, il est
difficile de trouver un peu d'intimité pour une nuit d'amour. Ce soir,
Fofana offre royalement les 106 euros de la chambre du trois-étoiles, à
quelques pas de l'Hippopotamus. Cette nuit où débutent les tortures du
malheureux otage, Christophe est tombé amoureux de Yalda. Yalda pense à lui
mais ne sait pas que, cette nuit-là, elle va tomber enceinte de Sami - avant
de le quitter.

Arrivée chez sa mère, le lendemain midi, la jeune fille ne potine d'ailleurs
que garçons avec Tifenn. "Nous avons juste parlé de ma nuit avec Sami. Nous
n'avons pas trop parlé de l'enlèvement, si ce n'est que je lui ai dit que
j'espérais qu'il serait relâché vite." Tifenn est très contrariée. Son amie
est tombée amoureuse de Christophe, un ex qu'elle n'a jamais oublié. Pendant
les semaines qui suivent, alors que les policiers de la brigade criminelle
tentent en vain de traquer le gang, Yalda et Tifenn se chamaillent et se
battent, dans l'internat, pour le coeur d'un complice de Youssouf Fofana.

Ce n'est que le 14 février, au lendemain de la mort d'Ilan - "soir de la
Saint-Valentin", se souvient Yalda, qui balise ces semaines avec les repères
égoïstes des nouveaux amoureux -, que l'horrible fait divers auquel elles
sont mêlées les rattrape. Le portrait-robot d'Audrey, détaillé par les deux
garçons qu'elle avait abordés dans la boutique de téléphonie, en janvier,
occupe la "une" des journaux. Tifenn fait le gros dos. Yalda respire : ce
n'est pas elle. Mise dans la confidence, Leïla A., l'amie de Jérôme, a été
sommée de se taire : "Les parents de Jérôme me disaient de ne pas parler,
car il allait tout prendre, et que les autres participants allaient deviner
que c'était lui qui avait tout balancé à la police." C'est finalement Muriel
qui pousse Audrey au commissariat, et permet les arrestations.

Devant les policiers, les filles pleurent un peu. Des remords ? Il faut les
provoquer. Un mot de compassion pour le supplice de la victime, qu'on leur a
raconté presque au jour le jour ? Elles n'y pensent pas. "J'ai fait ça pour
(...) rendre service" à Youssouf Fofana, dit Tifenn. "Je ne savais pas qu'on
pouvait" dénoncer par un appel anonyme, se justifie Yalda, et puis "Tifenn a
dit qu'il fallait pas". "Je n'ai rien dit, car j'avais peur que ça me
retombe dessus car j'en savais trop", avoue Muriel. "Pour moi, c'est un truc
de malade. J'y ai cru, mais je ne réalisais pas", renchérit Isabelle, autre
confidente de Yalda.

Qu'ajouter ? Ah, si. Leïla était monitrice dans des centres de vacances.
Elle avait passé son brevet d'aptitude à la fonction d'animateur (BAFA),
elle possède d'excellentes recommandations de la mairie de Bagneux et
voulait devenir assistante sociale. La prochaine colonie paraît compromise.
"Mumu", elle, était admissible à l'écrit de gardien de la paix. Sans toute
cette histoire et sa mise en examen, elle aurait passé l'oral le 28 février.
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