Comme tous les ans, la petite tribu se met en mouvement. La famille au complet rassemble ses affaires et migre vers de meilleures terres, plus clémentes.
Libres et nomades, la Terre leur appartient. Pourtant ils ne sont propriétaires de rien, en dehors des quelques objets nécessaires à leur survie, qu'ils emmènent avec eux.
Quand enfin ils abordent un lac, une côte ou une forêt ombragée, ils déploient leurs tentes et leurs habitations précaires.
Ils ne sont pas là pour rester, non, juste le temps d'apprécier l'endroit.
Certains iront pêcher, d'autres chasser ou encore ramasser des coquillages. Pour eux, le temps n'existe pas. Ils feront une sieste quand l'envie leur prendra, à même le sol, sur une pièce de tissu ou dans un hamac.
Ils cherchent à peine à couvrir leur nudité par quelques étoffes, sur les parties les plus intimes de leur anatomie.
Ils s'exercent à l'arc ou à monter à cheval. Sur l'eau, ils voguent à la voile ou à la force des bras, à bord de canoës. D'autres prendront simplement plaisir à nager, plonger et batifoler dans la mer ou un torrent de montagne.
Ils prennent plaisir à marcher ou à courir dans la nature, à l'écoute des plantes, des animaux et du vent dans les feuilles.
Le jour, ils passent de longues minutes à imaginer des formes dans les nuages. La nuit, c'est dans les étoiles que leur regard se perd.
Quand le soleil se couche sur leur campement, ils se réunissent autour d'un feu, aimant rire et partager des histoires autour de viandes grillées et de breuvages qui leur font tourner la tête.
Parfois certains chanteront et danseront. La plupart prennent simplement plaisir à regarder et écouter jouer un groupe de musiciens.
Beaucoup feront l'amour aussi, le jour comme la nuit.
Leur vie est simple et proche de la nature. Ils sont heureux, loin des villes et du monde civilisé. Farouchement attachés à cette vie de primitifs.
Eux... les vacanciers.